Top 8 des Meilleurs Micros pour Youtubeur en 2023 | Avis & Comparatif

Quel micro pour Youtubeur choisir ?

Comme vous l’avez vu, il y a beaucoup de micros dont certains se ressemblent sans que l’on comprenne forcément ce qui les différencie. Ce n’est pas simple de s’y retrouver car le domaine de l’audio demande des connaissances que nous n’avons pas toujours. Notre challenge ici c’est de vous expliquer très succinctement à quoi correspondent tous ces termes et à quoi ils servent. Vous n’allez pas devenir expert en microphone, mais vous aurez une meilleure vision globale et pourrez faire votre choix de façon plus éclairée. Alors commençons par le début…

Qu’est-ce qu’un microphone ?

Un microphone (ou simplement micro) est un dispositif capable de convertir un signal acoustique en signal électrique.

1. Onde sonore
2. Membrane avant
3. Armature arrière
4. Générateur
5. Résistance
6. Signal électrique.

Tableau des caractéristiques les plus courantes d’un microphone

Ce tableau ci-dessous représente les caractéristiques les plus courantes que vous allez trouver lors de vos recherches. Nous allons les expliquer dans l’ordre où elles apparaissent. Les explications ne seront pas complètes, mais suffisantes pour voir de quoi il s’agit. Toutefois, si vous voulez plus d’informations, nous mettrons des liens, en fin d’article, pour aller plus loin.

1. Quels sont les différents types de micro ?

Les micros se divisent en deux grandes catégories

• Les micros dynamiques

Nous n’avons pas inclus de micros dynamiques dans notre comparatif car on les trouve moins souvent et ils sont moins demandés. Toutefois, le micro dynamique sera généralement moins fragile que le micro statique du fait de sa sensibilité moindre à la pression acoustique. Si la source sonore est puissante (ampli, percussion…) ils seront plus appropriés. Voici quelques exemples de micros dynamiques : le micro Shure FM57 et le micro Beyerdynamic M88TG.

• Les micros à condensateur (ou micro studio)

Les micros à condensateur, aussi appelés micro statiques, sont plus fréquents. Ils conviennent à des utilisations diverses et variées. Ils seront plus sensibles que les micros dynamiques et donc plus fragiles. Ils nécessitent une alimentation externe, que ce soit du 24 ou du 48 Volts.
Sur les micros d’aujourd’hui, notamment les micros USB, l’alimentation fantôme est intégrée nativement grâce à l’interface audio.

2. Quelles sont les différentes directivités d’un micro et à quoi servent-elles ?

Cette question est importante car nous allons ici rapprocher des caractéristiques à leurs utilisations concrètes. Nous avons vu la différence entre un micro à condensateur et un micro dynamique, à présent, nous allons parler de la directivité.

La réponse directionnelle d’un micro correspond à la manière dont il réagit au son provenant de différentes directions.

• La directivité cardioïde

Le micro à directivité cardioïde est le plus connu et le plus utilisé. Il va plutôt enregistrer les sons provenant de l’avant du micro, mais aussi légèrement sur les côtés et même un peu en arrière. Son motif rappelle un cœur et c’est de là d’où vient son nom. Ils seront moins sensibles au phénomène de larsen, mais dès que vous bougerez sur les côtés, la qualité sonore s’en ressentira contrairement aux micros omnidirectionnels que nous verrons plus bas. Le micro à directivité cardioïde sera utilisé généralement en studio ou pièce fermée pour les chanteurs et musiciens, ainsi que pour les voix-off. Pour le gaming et le podcast il pourra convenir, bien qu’un micro-cravate ou un micro standard omnidirectionnel sera parfois plus simple à utiliser car il vous offrira une plus grande liberté de mouvement sans impact significatif sur l’enregistrement.

• La directivité bidirectionnelle

Le micro bidirectionnel (ou à directivité en 8) est un micro dont le capteur sera aussi bien sensible aux sources venant de l’avant que celles venant de l’arrière de la membrane. Il ne capte pas les sons sur les côtés, comme on peut le voir sur l’image ci-dessus.

Ce type de micro sera utile pour enregistrer deux sources venant de chaque côté du micro, comme 2 chanteurs. Il pourra notamment vous servir lors d’interviews. Il a toutefois des domaines d’applications limités, c’est pourquoi nous ne proposons que des micros avec plusieurs choix de directivités qui intègrent celle-ci parmi des directivités plus standards.

• La directivité omnidirectionnelle

La directivité omnidirectionnelle n’est pas la plus courante, bien qu’elle reste très utilisée, notamment pour les micros cavaliers (micro-cravate). Ce type de micro va devoir enregistrer le son autour de lui, peu importe comment vous l’attachez, sans que vous parliez directement dedans. Cette directivité va donc capter les sources sonores dans toutes les directions, même si elle ne les captera pas aussi bien partout. En effet, le son aura un meilleur rendu devant le micro, c’est pourquoi nous vous conseillons de le placer face à la source sonore. Ce type de directivité est idéale pour enregistrer les sons d’ambiance.

• La directivité hypercardioïde

Appelé micro-canon, les micros à directivité hypercardioïde sont moins fréquents, pourtant ils ont leurs avantages. En effet, en accentuant la directivité cardioïde ils enregistreront mieux les sons venant de l’avant et en isolant (partiellement du moins) les sources sonores venant de l’arrière et des côtés. On la rencontre beaucoup sur des micros de camera, pour des interviews à l’extérieur, sur des perches pour enregistrer les dialogues au cinéma ou pour le bruitage.

• Et les micros stéréo ?

Les micros stéréo ne sont pas des micros avec une directivité particulière, mais plutôt un assemblage de 2 micros. Le but de cet assemblable est d’enregistrer les sons venant de 2 sources différentes comme le ferait l’oreille humaine. Ils seront principalement utilisés pour les bruits d’ambiance comme ceux d’un concert par exemple. Ce sont des micros spécifiques comme vous pouvez le voir sur la photo. Toutefois, certains micros USB, comme le micro Blue Yeti, proposent un son stéréo accessible grâce à leur triple capsule. Il peut être également utile pour un enregistrement de guitare acoustique. Le rendu sera, à l’écoute, plus « naturel ».

3. Qu’est-ce que la taille du diaphragme change ?

Le diaphragme (ou la membrane) peut être petite ou large. Les micros a petite membrane seront plus allongés, tandis que les micros à membrane plus large auront une capsule plutôt orientée sur le côté.

Les microphones à petite membrane auront un son plus naturel et leur directivité sera plus stable. Le son des micros à large membrane sera plus chaleureux et ils auront tendance à générer moins de bruit de fond.

4. Le SPL c’est quoi ?

Le SPL (Sound Pressure Level) mesuré en dB, est le niveau de pression maximum que le microphone pourra supporter avant qu’apparaisse la distorsion. Au-delà, l’onde sonore peut endommager la membrane. Cela dit, vous avez la de marge car si on prend un bruit extrême comme un avion de chasse volant bas, il ne dépassera pas les 120 dB (2). Il faut toutefois y être vigilant.

Pour information un bébé peut crier jusqu’à 100 dB. Enfin, avec un micro pouvant enregistrer jusqu’à 120 dB vous devriez être tranquille car la voix la plus puissante au monde ne les atteint pas. En effet, le record du monde est détenu par la chanteuse Smilyana Zaharieva avec une puissance sonore mesurée à 113.8 dB.

5. Qu’est-ce que la réponse en fréquence ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’oreille humaine peut entendre des fréquences allant de 20Hz à 20 kHz (20 000 Hz).

La réponse en fréquence, indiqué en hertz, que vous trouverez sous cette forme « 20Hz-20kHz », indique le champ de fréquences que le micro pourra enregistrer.

Les ondes sonores inférieures à 20 Hz sont les infrasons, et celles supérieures à 20 000 Hz sont les ultrasons. Un micro polyvalent répondra aux ondes allant de 20 à 20 000 Hz. Certains micros, plus haut de gamme, peuvent avoir une réponse plus haute ou plus basse.

Si vous connaissez la source audio que vous aller enregistrer, vous pouvez adapter la réponse fréquence que vous aller rechercher. La grosse caisse d’une batterie a un son grave, donc la fréquence de votre micro devra plutôt se situer vers le bas (20 Hz), si vous deviez choisir ; alors que si vous voulez enregistrer des sons de la nature, comme des oiseaux, qui peuvent avoir un chant très aigu, alors il faudra un micro avec une réponse en fréquence de 20 000 Hz. On s’éloigne de ce que les YouTubeurs font d’un micro, en général, quoique Max Bird nous démentira là-dessus, mais au moins c’est plus parlant.

6. À quoi correspond la sensibilité d’un micro ?

Avant de commencer cette partie, vous devez savoir que les fabricants adaptent généralement la sensibilité du micro à son usage. Ce n’est pas, pour les amateurs, la donnée la plus importante et parfois vous ne la trouverez même pas.

Tout d’abord, sachez que, comme nous l’avons dit plus haut, les micros statiques (à condensateur) sont plus sensibles et plus fragiles que les micros dynamiques. Ils peuvent être 10 fois plus sensibles que ces derniers.

Les données que l‘on trouve sur la sensibilité d’un micro diffèrent selon les fabricants, ce qui les rend plus difficile à comprendre. Ce qui nous intéresse le plus ici c’est l’information exprimée en dB. Par exemple, Rode choisi le champ sonore de 1 Pascal (pa) = 1V, qui correspond à 94 dB SPL (3). Ainsi, le micro est placé dans ce champ de référence. La sortie sera mesurée en millivolt mais exprimée en décibel (dB) par rapport au niveau de référence. Vu que le niveau de sortie du micro (mV) sera moins élevé que le niveau de référence, qui est de 1V, il en ressortira une valeur négative. Ainsi, un micro avec une sensibilité de – 45 dB, sera plus sensible qu’un micro avec une sensibilité de – 60 dB. Plus le nombre négatif est petit, plus il sera sensible !

Enfin, si vous devez utiliser votre micro pour enregistrer des sons forts (orchestre, coup de feu, guitare électrique, batterie) il vaut mieux opter pour un micro à faible sensibilité. Mais si vous voulez enregistrer des sons plus faibles (voix off, son d’ambiance, guitare acoustique… ), il vaudra donc mieux dans ce cas choisir un micro à haute sensibilité.

Pour vous donner une idée, une sensibilité supérieure à – 40 dB sera considérée comme très sensible. Avec une sensibilité supérieure ou égale on pourra enregistrer des sons fins, plus éloignés, comme le chant des oiseaux. (4)

7. Le rapport signal/bruit : qu’est-ce que c’est ?

Le rapport signal/bruit (SNR en anglais pour signal-to-noise ratio)  est un indicateur de la qualité de la transmission d’une information. (5)

8. C’est quoi le taux d’échantillonnage ?

Avec l’information du taux d’échantillonnage, qu’on appelle plus fréquemment la fréquence d’échantillonnage, vous trouverez parfois cette information « convertisseur AD ». Nous aimerions revenir dessus car cette donnée pourrait vous servir.

• Le son analogique et le son numérique

Un son est produit quand on frappe des mains par exemple. Cela a pour effet de changer la pression atmosphérique et de créer une onde. Cette onde fait vibrer la membrane du micro (comme nos tympans). Dès que la membrane vibre, il faut acheminer cette information vers l’ordinateur : c’est ce que fait le micro. Le micro transforme cette information, qu’on appelle un signal, en une donnée exploitable. Il va la convertir. Le son que l’on entend nous (rire, chant, applaudissement…) est analogique. Le son qu’on voit sur l’ordinateur avec histogramme (voir image ci-dessus) est numérique. Le son a été « transformé » en code binaire. Il a été numérisé.

La notion de « bit », que l’on verra juste après, indique le nombre d’informations que l’enregistrement va produire d’une source sonore analogique : c’est la résolution. Plus nous avons de bits, plus nous avons d’informations et plus l’enregistrement sera qualitatif.

Avant l’ère de l’ordinateur, les musiques étaient enregistrées avec des magnétophones et des enregistreurs multipistes. Donc si vous êtes en présence d’un ordinateur dans le processus d’écoute d’un son : c’est que vous écoutez un son numérique, si ce n’est pas le cas, alors c’est un son analogique. Comme on le voit sur l’image, l’onde analogique est une courbe continue. Alors que le signal numérique lui, est haché en échantillons. C’est ce que nous allons voir maintenant.

• La fréquence d’échantillonnage

La fréquence d’échantillonnage, que l’on nomme également taux d’échantillonnage, ou « sample rate », est le nombre de découpes d’un fichier par seconde. La fréquence d’échantillonnage est étroitement liée à la bande passante puisqu’elle se calcule ainsi : sample rate/2.

Alors, pour une fréquence d’échantillonnage de 40kHz vous aurez une bande passante de 20 kHz. La bande passante c’est l’amplitude des sons captés. Sachant que la fréquence audible par l’homme va de 20 Hz à 20 kHz.

La fréquence d‘échantillonnage se présente généralement ainsi « 48kHz/16Bit ». La première mesure est la fréquence d’échantillonnage, la seconde est la résolution que nous allons voir juste après.

• La résolution

La résolution s’exprime en bit. C’est le nombre de valeur possible que peut prendre la valeur mesurée.

Chaque bit ajouté multiplie par deux la valeur possible :

2 bits : 4 valeurs
4 bits : 8 valeurs
16 bits : 65 536 valeurs
24 bits : 16 777 216 valeurs

Il faut un nombre de bits minimal sans quoi votre son aura du bruit, c’est-à-dire une sorte de souffle qu’on entendra en bruit de fond. Il sera ainsi de moins bonne qualité.

Plus vous augmentez de bits et moins vous aurez ce bruit de fond. Aussi, pour chaque bit ajouté, vous aurez une diminution de 6 dB de bruit. Mais ce n’est pas tout : plus vous aurez de bits et plus vous pourrez enregistrer le son fort sans bruit. Cette plage de son sans bruit, de son de bonne qualité, s’appelle la plage dynamique. Chaque donnée en bits comporte sa plage dynamique exprimée en dB :

16 bits = 96 dB
24 bits = 144 dB

Il suffit de multiplier par 6 (décibels gagnés sans bruit) le nombre de bits totaux pour connaître la plage dynamique. (6)

9. Qu’est-ce que l’impédance de sortie d’un micro ?

C’est une notion assez complexe que nous allons résumer ici. L’impédance d’un microphone c’est sa résistance interne qui est exprimée en Ohms. Plus l’impédance est faible et moins la qualité du signal sera bonne. L’impédance peut aller de 150 à plus de 10 000 ohms. On peut diviser les impédances ainsi :

• les micros de basse impédance < 600 Ω – ce sont les micros qui auront le moins de perte du signal. Les micros professionnels se trouvent généralement entre 150 et 250 ohms (7), même si l’on aura peu de pertes aux alentours de 600 ohms.

• les micros à moyenne impédance 600 à 10 000 Ω

• les micros à haute impédance > 10 000 Ω – Ce sont des micros entrée de gamme qui ont l’inconvénient de perdre beaucoup de signal dès que le câble dépasse les 6 mètres. (8)